Formation sur l’évaluation rapide pour les organisations de la société civile, ministère de l’éducation et ministère du développement – 7 et 8 juillet 2022

Les 7 et 8 juillet 2022
Le Bénin a accueilli une formation sur l’évaluation rapide pour les organisations de la société civile, le ministère de l’éducation et le ministère du développement.
Évaluation rapide pour les programmes d’investissement dans les infrastructures du ministère de l’enseignement secondaire – 19, 20, 21 juillet 2022

Date de l’atelier : 19, 20 et 21 juillet 2022
Atelier de 3 jours sur la théorie du changement pour le cadre d’évaluation et l’élaboration de matériel de collecte de données pour l’évaluation rapide des programmes d’investissement dans les infrastructures du ministère de l’enseignement secondaire.
Are Rapid Evaluations Helping African Governments Generate Quality Evidence Faster?
In 2019 Twende Mbele partners introduced rapid evaluations into the existing Twende Mbele countries’ national evaluation systems in an effort to address time lags in providing results to decision-makers. Adopting a rapid evaluation approach is envisaged to deliver timely, accurate, and insightful evaluation results, leading to enhanced use of results in decision making.
Twende Mbele partners have so far adapted a collaboratively generated rapid evaluation guideline to their country context, trained government officials in practical approaches to rapid evaluation, and supported the implementation of pilot rapid evaluations. This work has highlighted a few challenges that contest whether the public sector is ready for rapid evaluations, or if use of evidence in this form will be hindered by the same challenges as regular evaluations.
Why rapid evaluations and not traditional evaluation approaches
Rapid evaluations are intended to be used for a variety of evaluations questions, where results are needed to feed into programmes and strategies quickly (and on a smaller budget). While rapid evaluation approaches are useful for government decision making on certain evaluative questions (particularly around implementation and learning), more traditional evaluation approaches are needed for complex policies and programmes, or where there is a degree of political sensitivity and/or a need for a very rigorous understanding of impact.
Rapid evaluations can also be distinguished in terms of their intended purpose, for example, being conducted in real-time, or alongside larger evaluations, to support innovation, intervention, development and implementation.
Demand and use for rapid evaluations by African governments
Just like a more traditional evaluation approaches, weak evaluation culture hinders good governance and evidence-informed decision-making. Creating an evaluation culture requires buy-in from government ministries and agencies, to parliaments, to the grassroots level. Building and strengthening an evaluation culture should enhance the effectiveness, efficiency and accountability in the management of development policies and programmes. There must be a steady supply of high quality evaluations (rapid or otherwise), and demand for these evaluations in order to ensure their use.

For this reason, with the help of other partners, Twende Mbele continues to advocate for the use and benefits of rapid evaluations and evidence use as a whole.

Benin, South Africa and Ghana have conducted rapid evaluations with inputs from the Twende Mbele toolkit. These rapid evaluations ranged from 6 to 8 months to complete, and although the time taken to complete these evaluations are longer than envisioned in the rapid evaluations toolkit and guidelines, this is still a shorter turnaround time as compared to traditional evaluations. More positively, majority of the evaluation recommendations have fed into improvement plans and change in programs.
Quality of rapid evaluations by African governments
Twende Mbele has also supported a Masters research project intended to clarify our understanding of the use of rapid evaluations, the conditions under which they are commissioned, the level of research rigour they carry, and the reason for commissioning them. The results of that study found that:
- Commissioners working in Sub-Saharan Africa commission most of the rapid studies, confirming that evaluation evidence tend to follow development aid activity globally.
- Rapid evaluations are found to be more narrowed in focus, generally studying single outcome interventions or phenomena.
- he study found that over 75% of the rapid studies are either intended as a situation analysis or a baseline study, and rarely as an evaluation of programme effect or impact evaluations.
- The paper has also found that externally conducted rapid studies, rapid studies with high levels of participation by beneficiaries, and rapid evaluation intended to make a “go/no go” decision; all take at least three times longer to conduct (measured in weeks).
- The research also found a positive correlation between research rigour and duration of rapid evaluations.
In all, the research paints a picture of rapid evaluations as a tool requiring better planning and implementation to ensure the quality and the timeliness of the evaluation. The lack thereof, could impede on its rigour and robustness. As such, more work is needed to improve their quality and robustness.
Conclusion
There is no need for African governments to have to choose between the use of rapid evaluation and more traditional evaluation – as rapid evaluations can be used in conjunction with more traditional evaluations- more time allows for more data points, more interviews, more literature, and more time in ensuring that the process is good quality, involves stakeholders etc. And more money would ensure access to resources. A rapid evaluation approach can help shorten some of these processes, especially where they are planned for.
Fondements De La Collaboration Entre L’etat Et Les Osc Et Cadre Reglementaire National au Bénin

l’Avènement de la démocratie en 1990 a posé les bases d’une gouvernance participative qui implique la société civile et l’ensemble des forces vives du pays. Ainsi, l’État du Bénin reconnait les OSC comme des acteurs non étatiques jouant un rôle prépondérant pour le développement. Il reconnait également son devoir de redevabilité et de transparence envers les citoyens. La liberté d’association et d’expression est dès lors réaffirmée et encadrée afin de favoriser un développement de la société civile et une meilleure contribution aux objectifs de développement sur le plan national.
En tant que partie prenante des accords internationaux et au regard des dispositions nationales mises en place en faveur d’une gouvernance participative, la société civile est prise en compte dans l’agenda national de développement. Le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) 2016-2021 distingue clairement la société civile en tant que composante devant participer au mécanisme de suivi et d’évaluation de la gouvernance publique. Dans le domaine du suivi et de l’évaluation des politiques publiques, la participation des OSC est encadrée par la Politique Nationale de l’Évaluation (PNE) 2012- 2021.
A ce titre, la société civile est impliquée en tant qu’acteur du Cadre Institutionnel de l’Évaluation des Politiques Publiques et est représenté au sein du Conseil National de l’Évaluation qui est l’instance supérieure au niveau national chargée de conseiller le Gouvernement en matière de suivi et évaluation des politiques publiques et de veiller au respect des normes et standards dans le domaine.
La synergie d’actions entre les acteurs étatiques et les acteurs de société civile pour le suivi et l’évaluation des politiques publiques peut contribuer à l’amélioration de la performance des gouvernants. En effet, bien que les activités de suivi et d’évaluation de politiques publiques pratiquées par les deux acteurs soient différentes par leurs approches, elles sont complémentaires et se nourrissent mutuellement pour une meilleure efficacité de l’action publique.
Le projet
Au Bénin, la Politique Nationale d’Évaluation (PNE) a défini le rôle et la place de la société civile dans le système national d’évaluation. La PNE stipule que les organisations de la société civile doivent être impliquées dans le déroulement des évaluations et participer à leur conduite. Elles doivent être consultées pendant le processus et contribuer à la fiabilité des travaux d’évaluation par leurs connaissances et leur expertise dans les domaines concernés.
Dans de nombreux pays africains, on peut observer que les OSC jouent un rôle crucial dans l’amélioration de la production et de l’utilisation des données issues des évaluations. De ce fait, un cadre de partage et d’apprentissage entre gouvernements et OSC devrait permettre de renforcer la mise en oeuvre, la durabilité et l’impact des systèmes nationaux d’évaluation (SNE), contribuant ainsi à la réalisation d’un des objectifs principaux de Twende Mbele. C’est dans ce cadre que le programme Twende Mbele a élaboré le projet de « Renforcement de la participation des organisations de la société civile (OSC) dans les Systèmes Nationaux d’Évaluation ».

Alors que le Bénin commence à piloter des activités visant à renforcer cette collaboration, une étude diagnostique a été entreprise en 2021.
L’objectif de l’étude
L’objectif général de cette étude est de procéder à un état des lieux de la collaboration entre le gouvernement et les OSC en matière de suivi et évaluation et de proposer les modalités et stratégie d’une meilleure collaboration dans le futur. De façon spécifique, il s’agira :
- d’identifier les pratiques actuelles au Bénin sur la manière dont la société civile collabore avec le gouvernement dans l’utilisation du S&E pour le renforcement de la performance du gouvernement ;
- de définir un modèle de collaboration entre l’État et les OSC ;
- d’identifier des domaines où la collaboration entre l’État et les OSC améliorerait la performance et/ou la responsabilité du gouvernement ;
- de faire des recommandations pour le renforcement de la participation des OSC dans le SNE du Bénin, et le renforcement de la capacité du gouvernement à mieux utiliser les données probantes produites par les OSC dans les processus de réforme et/ou dans la mise en œuvre des politiques.

OSC Le Suivi Et L’evaluation Des Politiques Publiques Au Benin
Le suivi et l’évaluation des politiques publiques par la société civile prennent la forme d’un suivi citoyen souvent appelé Contrôle Citoyen de l’Action Publique (CCAP). Il s’agit d’initiatives prises par les OSC pour suivre et évaluer l’action publique. Le CCAP tire son fondement de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen de 1789 qui stipule en son article 14 que « tous les citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique et d’en suivre l’emploi ». La pratique du CCAP permet de renforcer la participation des citoyens à la gestion des affaires publiques, de favoriser la redevabilité des gouvernants et de contribuer l’efficacité de l’action publique.
Forces, faiblesses et opportunités de collaboration
L’environnement de la collaboration entre l’État et les OSC au Bénin présente plusieurs points forts pouvant favoriser un renforcement d’une telle collaboration, qui comprend:
- l’existence d’un cadre réglementaire et juridique qui fonde et encadre la collaboration entre l’État et les OSC au Bénin.
- la pratique du suivi et de l’évaluation des politiques publiques est développée à la fois du côté de l’État que du côté des OSC.
- l’existence de mécanismes de collaboration formels et fonctionnels réunissant des structures étatiques et des OSC dans certains secteurs.
S’agissant des points de faiblesses de la collaboration entre l’État et les OSC au Bénin :
- prédisposition de certaines institutions étatiques à collaborer avec les OSC. Ces dernières n’ayant pas encore pris conscience des enjeux liés à une telle collaboration.
- les difficultés d’accès à l’information sur la gouvernance publique.
En ce qui concerne les opportunités,
- l’existence des accords internationaux qui recommandent aux gouvernements l’implication de la société civile dans la gouvernance publique est un facteur auquel les OSC peuvent se référer pour des actions de plaidoyer et de lobbying.
- L’accompagnement des PTF aux acteurs de la société civile est un facteur qu’il convient également de souligner.
- l’opportunité de la mise en place d’un mécanisme institutionnel de collaboration dans les secteurs de l’eau, de l’énergie, de la santé et de l’éducation à l’instar du secteur de l’agriculture avec la PASCiB et le MAEP.
Modèle de collaboration entre l’État et le OSC
La collaboration entre l’État et les organisations de la société civile nécessite une approche et une méthodologie systématiques. De l’expérience réussie de la collaboration entre MALF et PASCIB, ainsi que celle du consortium Changement Social Bénin, PASCIB et WANEP, cinq déterminants de la collaboration se dégagent :
- Etablissement d’un dialogue inclusif et continu entre les acteurs étatiques et non étatiques ;
- Harmonisation des visions et approches de développement ;
- Prise de conscience de l’importance de la collaboration entre l’Etat et les OSC ;
- Participation inclusive des ANE à la gestion des politiques publiques ;
- Formalisation de la collaboration.
Aller de l’avant
En utilisant les leçons tirées de partenariats réussis et en comprenant les facteurs de succès, le BEPPAAG mène un projet pilote avec le secteur de l’éducation en 2022. L’objectif de ce projet sera de créer une relation de collaboration plus durable pour le S&E en utilisant de nouveaux outils de collaboration sur les évaluations.